Par Yvo Deprelle.
4 questions à Julien Fournié, grand couturier
Ils sont rares les stylistes à obtenir l’immense privilège d’intégrer le cercle très fermé de la Haute Couture … Julien Fournié en fait désormais partie pour sa propre griffe, créée en 2009. La mode ? Une passion depuis l’enfance, même s’il oriente d’abord vers des études de médecine. Mais las des tubes à essais, il préfère vite le contact des crayons et des ciseaux ! Elève brillant de l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, le jeune homme enchaîne les stages formateurs dans des maisons prestigieuses : Dior, Givenchy, Céline, Nina Ricci... Un sans faute, donc ! Il est repéré d’abord par Jean Paul Gaultier comme assistant (et va même collaborer à la création de certaines tenues de Madonna pour son World Tour, bravo !) puis par Claude Montana chez qui il apprend l’art de la coupe et de l’épure. En 2003, à seulement 28 ans, Julien Fournié devient directeur artistique de la maison Torrente et signe quatre collections. Un passage chez Ramosport et Charles Jourdan plus tard, il saute le pas et créé sa marque, fort de ce CV brillant. Nous avons rencontré l’élégant barbu pour une interview express !
Propos recueillis par Yvo Deprelle
Julien Fournié, vous présidez la 11ème édition du concours Talents de Mode pour les jeunes créateurs à Lyon… Justement, vous souvenez-vous de vos propres débuts, vos envies ?
Bien sûr. Tout ce que je suis devenu depuis était déjà là et je le savais. Ce qui a fait la différence, ce sont les rencontres avec des personnes-clés qui sont devenues ma famille.
Après un long parcours dans de prestigieuses maisons comme Dior, Givenchy, Torrente ou Gaultier, vous obtenez l’appellation Haute Couture si convoitée pour votre propre griffe, c’est une consécration, un rêve ?
Je crois plutôt que c'est un destin.
Quels conseils donner à un jeune qui débute dans la mode ?
Le mieux pour garder sa liberté créative, c'est de devenir aussi un entrepreneur.
Comment voyez-vous l’avenir de la mode ? A l’heure du ready to buy, des défilés mixtes et de la valse effrénée des directeurs artistiques ?
On a raison de croire à ses rêves.
L'avenir de la mode ? C'est une question difficile qui appelle des réponses hasardeuses... Je ne sais pas… Dans ma maison, nous faisons de la Haute Couture.
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